MARAIS ET VASIÈRES

MARAIS ET VASIÈRES
MARAIS ET VASIÈRES

Les marais sont des terrains dont le drainage naturel est imparfait. Même lorsqu’ils ont été drainés artificiellement, ils conservent en général cette appellation: marais Pontins en Italie, marais de Dol en France, etc. Selon leur situation à l’intérieur des terres ou sur le littoral, on les divise habituellement en marais intérieurs et en marais maritimes, bien que, dans les vallées inférieures des grands fleuves comme le Rhin, la limite ne soit pas toujours franche entre ces deux grandes catégories.

Les conditions de formation des marais intérieurs sont assez semblables à celles des lacs dont ils constituent souvent la frange ou les reliques. Les causes de leur formation peuvent être tectoniques, lithologiques, climatiques. Comme les lacs, ils sont destinés à disparaître par comblement ou par établissement, par érosion régressive, d’un drainage naturel efficace. Les marais maritimes sont des plaines de niveau de base et leur permanence est liée à la stabilité du niveau de la mer.

Les eaux d’inondation des marais, qu’ils soient intérieurs ou maritimes, peuvent être douces, saumâtres ou salées selon les cas. La nature de ces eaux détermine, dans une large mesure, le type de végétation: roseaux, joncs, laîches, saules, aulnes, salicornes, spartines, palétuviers. Les marais maritimes sont le plus souvent bordés du côté de la mer par des vasières qui couvrent et découvrent au gré des marées et que colonise progressivement une végétation halophile.

Les marais sont d’un accès difficile aussi bien par voie d’eau que par voie de terre. Ils constituent, déjà à ce titre, des milieux assez hostiles à l’homme; ils ont en outre été longtemps des foyers de paludisme et c’est souvent d’abord pour des raisons de salubrité que les marais ont été drainés artificiellement, par le creusement de réseaux de fossés et de canaux parfois associés à des stations de pompage. L’aménagement a permis de distinguer des catégories de marais selon leur régime hydraulique ou leur utilisation: marais desséchés, marais mouillés, polders... La position particulière des marais maritimes a été favorable au développement des marais salants dans certaines conditions climatiques et économiques.

Si beaucoup de marais ont été drainés, certains ont été créés volontairement par l’homme, notamment aux temps modernes pour des raisons stratégiques. Aujourd’hui, un certain nombre de marais apparaissent dans d’anciennes carrières, ou dans les zones de déversement des eaux usées des villes, mais ils sont d’une surface assez limitée.

Qu’ils soient intérieurs ou littoraux, artificiels ou naturels, les marais sont considérés comme utiles à l’équilibre biologique de la Terre. Ils abritent une faune et une flore à la fois riches et originales. Ces zones sont en particulier le refuge des oiseaux migrateurs et l’on se préoccupe de plus en plus de les sauvegarder.

Les vasières littorales

Les vasières constituent le milieu de formation des marais maritimes sur les rivages des mers à marée. Elles sont faites de dépôts fins, argileux, plus ou moins calcaires. Tantôt l’essentiel des sédiments provient des fleuves comme dans la baie de Chesapeake, aux États-Unis, tantôt la majeure partie est fournie par les fonds marins proches comme c’est vraisemblablement le cas pour la mer des Wadden, en arrière des îles frisonnes sur la rive méridionale de la mer du Nord. Les mouvements marins provoquent une certaine homogénéisation des stocks sédimentaires. La mise en place de ces alluvions fines se produit dans des zones calmes comme les estuaires (par ex. Gironde), les fonds de baie (baie de Fundy, au Canada), les estrans protégés par des cordons littoraux (baie de Somme, en arrière du cordon littoral du Hourdel). Les dépôts s’effectuent essentiellement lors des pleines mers et au début de la marée descendante; C. Francis-Bœuf a pu comparer la sédimentation sur les vasières des rives des estuaires au dépôt des particules sur les parois d’une baignoire qui se vide.

Sur les rivages des mers chaudes de la zone intertropicale, les vasières sont couvertes par une formation végétale particulière, la mangrove , où divers genres de palétuviers (Sonneratia , Rhizophora , Avicennia ) se présentent le plus souvent en bandes parallèles étagées. Les côtes africaines de l’océan Indien et du golfe de Guinée, celles du Brésil offrent de beaux exemples de mangroves.

Dans les régions tempérées et froides (fig. 1), on distingue la slikke (du néerlandais slijk = boue) et le schorre (du néerlandais schor = présalé). La slikke est une vasière plus ou moins molle couverte par les pleines mers de marée moyenne; elle ne connaît que de courtes périodes de dessiccation. Sa morphologie montre un réseau, finement hiérarchisé, de chenaux qui drainent les vasières à marée descendante. Des herbiers à zostères couvrent parfois les parties inférieures et moyennes de la slikke. Une faune assez riche habite ce milieu; elle est composée de Crustacés comme Corophium volutator , de Gastéropodes comme Hydrobia ulvae et de Lamellibranches comme Scrobicularia plana . En général, les sédiments sont d’autant plus fins que le niveau est plus élevé: les chenaux sont sableux, la haute slikke argileuse. Celle-ci est colonisée par des touffes de végétation; les spartines en particulier (Spartina stricta , Spartina Townsendi ...) apparaissent sous forme de touffes isolées rapidement coalescentes; des salicornes (Salicornia herbacea ) se développent chaque année. Les dépôts sont particulièrement abondants sur la haute slikke et les halophytes contribuent à les fixer définitivement. Le colmatage s’accentuant, le tapis végétal se développe et un début d’évolution pédologique se dessine avec l’apparition d’une structure: la slikke fait place au schorre. La végétation du schorre est plus variée que celle de la haute slikke, mais le nombre d’espèces qui acceptent le milieu salé est relativement faible [cf. HALOPHYTES]. Le paysage végétal y est assez monotone: Puccinellia maritima , Obione portulacoides , Statice limonium , Agropyrum pungens , etc. L’érosion est très limitée sur la surface des schorres, sauf dans les régions froides en raison du raclage par les glaces flottantes et de l’arrachement de radeaux de glace. Ailleurs, il n’y a guère qu’une érosion latérale, avec migration des chenaux, et cette attaque donne naissance à une microfalaise. L’homme est parfois intervenu pour favoriser la sédimentation sur les hautes slikkes et les schorres, comme entre les îles frisonnes et le continent, en construisant des barrages, puis en creusant des rigoles pour favoriser l’égouttement des slikkes et même en plantant ou en semant des halophytes. Toutes ces techniques créent de véritables « jardins de vase », paysages caractéristiques des rivages de la mer des Wadden, de la Zélande au Jutland (fig. 2).

Les vasières sont aussi occupées dans de nombreuses régions par des bouchots à moules (anse de l’Aiguillon) ou par des pêcheries en fascinages, le plus souvent disposées en V dans l’angle duquel on capture, à l’aide de filets, le poisson à marée descendante (baie du Mont-Saint-Michel).

Les marais maritimes

Les marais maritimes constituent de véritables plaines de niveau de base en bordure de la mer, sur les rives des estuaires et entre les bras des deltas. La mer a déposé les sédiments jusque dans le fond des golfes, mais bien souvent il y a eu un déficit sédimentaire dans les anfractuosités du littoral; les parties les plus élevées des marais maritimes sont ainsi les plus éloignées de la bordure de la terre ferme et les marais présentent une pente contraire, c’est-à-dire qu’ils se relèvent vers la mer. Les parties internes des marais, plus basses, ont un drainage particulièrement mauvais. Aussi ont-elles été le plus souvent occupées par des tourbières (par exemple, « marais noir » du marais de Dol), alors que la partie externe est naturellement mieux drainée et dépourvue de tourbe (« marais blanc » du marais de Dol). Dans d’autres cas, le marais peut présenter une pente très légère vers la mer (pente conforme), mais insuffisante pour un bon drainage naturel. Les marais maritimes, situés au-dessous du niveau des plus hautes mers, doivent être protégés de l’inondation marine par des digues et des vannes. En outre, ils sont en général tributaires des eaux continentales qui s’y déversent.

Les marais maritimes offrent une série de reliefs de détail en relation avec leur genèse, et la moindre dénivellation a des conséquences sur l’occupation humaine dans un pays inondable; des levées traduisent des phases de stagnation du rivage; des chenaux de marée sont demeurés en creux; d’autres sont perchés soit originellement, soit le plus souvent par un phénomène d’inversion de relief: creusés dans la tourbe et colmatés par le sable et la vase, les chenaux ont été mis en saillie lorsque la tourbe conservée dans les interfluves s’est tassée (fig. 3).

La morphologie des marais maritimes dépend aussi de l’intervention humaine qui a dirigé le colmatage par des digues et qui a parfois créé des tertres artificiels pour servir de refuges, au Moyen Âge, tels les terps de Frise.

Les sédiments des marais maritimes peuvent être limoneux (tangue du marais de Dol, des marais de l’estuaire de la Seine) ou argileux (marais du golfe de Pohai, en bordure de la mer Jaune; marais de la province néerlandaise de Groningue, au fond du golfe du Dollart, marais Poitevin, etc.). Ces sédiments donnent des sols souvent fort riches, dont le dessalement s’opère rapidement sous l’action des eaux pluviales à partir du moment où des digues empêchent la submersion par la mer. Il est en général possible, sous climat tempéré, de pratiquer, quelques mois après l’endiguement, des cultures qui tolèrent un peu de sel, comme l’orge. Les sols argileux riches en sodium et en magnésium acquièrent une structure prismatique fort marquée lorsqu’existe une alternance climatique de sécheresse et d’humidité. Cette alternance peut même provoquer dans des marais argileux des micro-reliefs, appelés mottureaux dans le centre-ouest de la France.

Isolés de la mer par des digues, les marais maritimes peuvent être drainés par gravité à marée basse seulement (marais de Dol, marais Poitevin) ou plus rarement par pompage (marais de Tønder, au Jutland danois). Certains marais sont inondables par les crues des rivières venant du continent: ce sont les marais de lit majeur, ou « marais mouillés ». D’autres, au contraire, sont isolés hydrologiquement et constituent une catégorie de polders: marais desséchés de la France de l’Ouest, renclôtures de Picardie, polders de Frise... Enfin, certaines parties des marais maritimes ont donné lieu à une spécialisation particulière lorsque les conditions climatiques et économiques étaient favorables: les marais salants.

Les marais salants

Les marais salants nécessitent un sol plat et imperméable, la présence d’eau salée, un climat favorisant l’évaporation, sans précipitation pendant une certaine période de l’année. Les marais maritimes argileux, plats, situés au niveau de la mer, offrent donc de bonnes conditions topographiques et géologiques.

Les marais salants comprennent toute une série de compartiments aux fonctions spéciales. Par exemple, entre la Loire et la Gironde, l’exploitation se fait de la façon suivante: de vastes réservoirs d’alimentation sont remplis aux grandes marées: ce sont les vasais , où l’eau de mer décante; puis des compartiments moins profonds sont disposés en chicane, les métières ; l’eau circule ensuite avec une salinité croissante dans des compartiments de moins en moins profonds: tables , muants , nourrices , jusqu’aux aires saunantes de faible superficie où s’opère la récolte du sel (fig. 4). Le même schéma se retrouve avec des variantes dans tous les marais salants. Les dimensions en sont plus petites dans les salines du Vietnam, beaucoup plus grandes dans celles du Languedoc où les réservoirs correspondent aux vasais , les partènements aux métières , auxquels succèdent les nourrices et tables saunantes . En outre, il convient de pomper l’eau de mer dans les régions où le jeu de la marée est insuffisant pour assurer la circulation de l’eau dans le marais salant.

Les marais gâts sont, dans la France de l’Ouest, des marais salants abandonnés par suite de l’envasement et surtout de la concurrence des producteurs de sel gemme et des producteurs de sel des rivages de la Méditerranée, plus favorisés par le climat et par les dimensions mêmes des exploitations où la mécanisation peut être très poussée.

Les marais intérieurs

Les marais intérieurs ont des conditions de formation assez semblables à celles des lacs auxquels ils succèdent souvent. Quelques-uns d’entre eux sont dus à des causes internes, comme la subsidence (marais de la cuvette du Tchad, en Afrique). Les causes ressortissant à la géodynamique externe sont plus variées. Certains marais sont provoqués par l’évolution fluviale: ce sont les marais de bras mort des plaines alluviales à méandres divagants. Les anciennes boucles du Mississippi offrent ainsi toute une série de marais en croissants qui signalent l’emplacement d’anciens cours. Les fonds des vallées des grands fleuves de la zone intertropicale chaude et humide, comme le Congo ou l’Amazone, sont occupés par de vastes marais périodiquement submergés par des crues. Les zones de capture sont fréquemment couvertes de marécages dont le drainage demeure indécis entre les deux systèmes d’écoulement concurrents. Ainsi, la vallée morte de la tête du Petit Morin est-elle occupée par les marais de Saint-Gond, en Champagne. D’autres marais sont dus à l’évolution karstique: les fonds de la plupart des poljés offrent des étendues marécageuses comme celles du lac Copaïs, en Béotie, qui ont pu être asséchées au XIXe siècle, ou celles du poljé Popovo, en ex-Yougoslavie, qui demeurent inondées une grande partie de l’année. Les zones couvertes au Quaternaire par les glaciers n’ont pas recouvré partout un drainage satisfaisant, et les marais, comme les lacs, y sont fort nombreux. La Finlande septentrionale présente de bons exemples de tels marécages inondés du printemps au début de l’été. Enfin, les cuvettes des zones endoréiques, par suite de l’insuffisance des précipitations, possèdent des lacs au niveau très changeant, sur les bordures desquels sont installés des marais plus ou moins salés: ainsi ceux du Bahr Najaf, au sud-ouest de Bagdad, en Irak.

Les sols des marais intérieurs offrent une infinie variété, depuis les sols halomorphes (ou sodiques) des marais salés jusqu’à ceux des marais de la plaine amazonienne. Les sols des marais d’eau douce de la zone tempérée présentent une hydromorphie caractérisée. Beaucoup d’entre eux sont des sols à gley avec un humus de type « anmoor » lorsqu’ils connaissent un assèchement à certaines périodes de l’année. S’il n’y a pas d’assèchement, le sol est constitué par de la matière organique qui ne se décompose que très lentement dans un milieu mal aéré où se forme la tourbe.

La végétation des marais de la zone intertropicale chaude et humide peut comprendre des arbres (Ceiba pentenda , Symphonica globulifera ...) présentant souvent des contreforts ou des racines adventices. On connaît même, dans les régions marécageuses d’Insulinde, des tourbières avec forêt: la tourbe s’y forme par accumulation de troncs d’arbres.

La végétation des marais intérieurs salés offre beaucoup d’analogie avec celle des marais maritimes et les halophytes qu’on y trouve sont le plus souvent les mêmes que sur les rivages marins; ainsi la flore des marais salés du sud-ouest de Bagdad comprend: Salicornia herbacea , Scirpus maritimus , etc.

La végétation des marais d’eau douce de la zone tempérée dépend du régime et de la nature des eaux d’inondation. Les roseaux (Phragmites communis ), les massettes (Typha angustifolia ) abondent dans les parties inondées. Lorsque la nappe d’eau est peu épaisse et que les eaux sont chargées de substances nutritives, des tourbières basses s’installent, caractérisées par des grands Carex et, lorsque l’inondation est moins importante, des saules et des aulnes, comme on en connaît dans les régions marécageuses des rives du Rhin et du Danube.

Un grand nombre de marais intérieurs ont été drainés par un réseau de fossés, de canaux hiérarchisés; de plus, des travaux de génie civil interdisent la divagation des fleuves. On peut citer, par exemple, l’assainissement des marais de la plaine du Valais, en Suisse, par endiguement du Rhône et création de tout un réseau de canaux et de vannes, le drainage des marais de Limagne. D’autres marais subsistent comme amortisseurs pour les crues, tel le Biesbosch aux Pays-Bas qui constitue encore une sorte de bassin-tampon pour les crues de la Meuse, avec ses roselières, ses scirpaies, ses bois de saules; ce sont en outre des réserves naturelles ou des lieux privilégiés pour la chasse. Leur position de réceptacles des eaux de crues les rend parfois, dans les pays hautement industrialisés, particulièrement vulnérables à la pollution, et on se préoccupe alors, comme aux Pays-Bas, de les protéger contre cette dégradation.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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